Le clown Footit chez les aviateurs

sa loge, photographié par trois aviateurs
De tous les artistes qui se rendent sur le front pour les distraire, nos soldats préfèrent ceux qui les font rire. Personne peut- être ne sait les faire rire comme Footit, parce que sa fantaisie de clown, de personnage inhumain, s’étend sans limites, et personne ne les émeut peut-être davantage parce qu’il évoque leur enfance.
Tous ne sont pas des Parisiens, tous n’ont pas connu Footit, mais bien rares sont ceux qui n’ont pas admiré autrefois, dans le plus petit bourg de France, le pitre magnifique d’un cirque ambulant dont leur imagination d’enfant rendait la parade féerique.
Footit obtient au front un succès considérable, et ce succès lui est cher, car il a deux fils soldats. Ces jours derniers, il alla rendre visite aux aviateurs. Les aviateurs, qui sont un peu des acrobates, le reçurent à bras ouverts et Footit se sentit comme en famille. Il s’amusa autant en voyant rire les spectateurs que les spectateurs se divertirent de ses pitreries.
« Excelsior. » Paris, 1917.
novembre 23, 2017 à 10:44
Je trouve les clown très touchants, ils parlent à notre coeur d’enfant. On devrait tous faire un stage de clown pour renouer avec notre spontanéité. Merci Gavroche !
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novembre 23, 2017 à 11:04
Avec une hélice sur le nez ..?
Le clown est une histoire de nez, pas de front je dis – nan mé hô.
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